” En Amérique du Nord, les universités ont décidé que les étudiants ne recevraient plus les visiteurs pharmaceutiques. Car à partir du moment où étudiants et enseignants sont soumis à l’influence de l’industrie, ils ne peuvent plus penser en termes scientifiques.
L’industrie ne fonctionne qu’en termes de ventes, pas en termes de bien de l’humanité. Aux États-Unis, ou au Canada, les médecins ne pensent pas qu’ils sont immunisés contre l’influence des industriels. Ils pensent que l’influence des industriels est contraire à l’intérêt des patients. Ils se défendent, utilisent des arguments scientifiques.
En France, vous entendrez couramment des médecins dire “certes, je travaille avec l’industrie mais je reste complètement objectif”. Les médecins ont une responsabilité importante, car ils sont des prescripteurs, mais aussi des guides à des tas de points de vue. S’ils se laissent guider par l’industrie, ils servent de courroie de transmission auprès des étudiants, des patients, des autres professionnels. Moralement, c’est inacceptable… “.
- Lisez Les préjugés des médecins sont des préjugés de classes ; l’interview de Martin Winckler sur l’humanité, 24 juin, 2016.
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