” Il ne s’agit pas de taper sur la pharmacovigilance, bien au contraire, il faut la développer, la promouvoir, en faire une filière universitaire attractive, qui forme des experts indépendants, la doter des moyens de faire des études pharmaco-épidémiologiques, éduquer le grand public.
Parallèlement à cela, il faut surtout prendre en charge les victimes du médicament : on ne peut pas les laisser patauger dans le fossé et se débattre comme on voit se débattre les victimes du Médiator®, de la Dépakine ou du Distilbène®, pots de terre contre pots de fer, dans des procédures épouvantables.
Il faut qu’on assume de parler des risques et il faut qu’on assume les risques lorsqu’ils se réalisent. Aujourd’hui, leur parcours est un vrai scandale : les grands labos confient ces affaires à quelques cabinets d’avocats bien rodés qui sont impitoyables. On ne peut pas tolérer que notre système de santé leur livre ainsi les gueules cassées du médicament pour qu’elles se fassent écraser et enterrer vivantes. C’est inacceptable ! “.
Lisez l’interview complet du Docteur Irène Frachon – On ne peut plus mettre sous le tapis les risques liés aux médicaments!, 07 avril 2016.