Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018

Les nouveaux cas de cancer en forte hausse en France

Le rapport de l’ Institut National Du Cancer, publié juillet 2019, met en évidence une augmentation de 45 % de l’incidence chez la femme et de 6 % chez l’homme depuis 1990, abstraction faite de l’augmentation de la population et de son vieillissement. La mortalité a, elle, enregistré une baisse relative, nous rapporte Le Monde.

Conclusion

Ces estimations actualisées d’incidence et de mortalité portant sur la période 1990‑2018 bénéficient d’une révision majeure de la méthode, qui permet de publier pour la première fois en France métropolitaine des données d’incidence par sous‑type, que ce soit histologique ou topographique. Des estimations ont ainsi pu être produites selon la même méthodologie pour un total de 74 types ou sous‑types de cancers.

Ces résultats décrivent une situation plutôt encourageante chez l’homme, pour lequel on observe une diminution de l’incidence et de la mortalité pour deux des trois cancers les plus fréquents (cancer de la prostate et cancer colorectal), et une diminution de l’incidence et de la mortalité de plusieurs cancers liés à l’alcool et au tabac (lèvre, bouche, pharynx, larynx, oesophage). Ces résultats montrent en revanche une stabilité de l’incidence du cancer du poumon chez l’homme et son évolution préoccupante chez la femme. Les écarts d’incidence entre les hommes et les femmes se sont considérablement réduits depuis 1990, en relation avec l’augmentation de la consommation de tabac chez ces dernières. L’analyse des tendances par type histologique montre une hausse de l’incidence des adénocarcinomes du poumon dans les deux sexes, en lien vraisemblablement avec les modifications de composition et de structure des cigarettes apportées par l’industrie du tabac depuis plusieurs décennies.

Cette étude, contrairement à la précédente qui montrait pour le cancer du sein une baisse puis une stabilisation de l’incidence entre 2005 et 2010, met en évidence une poursuite de l’augmentation de l’incidence de ce cancer au cours des années récentes. Cette hausse, plus modérée que celle observée dans les années 1990, est décrite pour toutes les classes d’âge, excepté pour les femmes âgées de 60 ans. L’analyse des tendances par âge soulève également pour le cancer du col de l’utérus et le cancer de l’anus chez les femmes l’hypothèse d’une augmentation récente des cancers imputables à l’infection persistante par le papillomavirus humain (HPV).

Cette actualisation des tendances sur la période 1990‑2018 permet par ailleurs de pointer des évolutions défavorables de l’incidence de plusieurs cancers (mélanome cutané, pancréas, foie, rein) aux modalités étiologiques, thérapeutiques et aux pronostics souvent très différents.

Des efforts de prévention doivent être maintenus et renforcés pour réduire le nombre de cancers aux causes évitables (le tabagisme pour le cancer du poumon, l’infection par le HPV pour le cancer du col de l’utérus et le cancer de l’anus, ou encore les expositions aux ultraviolets naturels ou artificiels pour le mélanome cutané), au même titre que ceux visant à améliorer le diagnostic et les traitements.

Concernant les hémopathies malignes, le fait de distinguer l’incidence selon les principaux types histologiques améliore également considérablement la connaissance de ces maladies et permet non seulement de suivre les tendances de chaque type d’hémopathie maligne dans le temps mais également de générer des hypothèses étiologiques ou d’apporter des possibilités de comparaison sur le plan diagnostique et thérapeutique.

Certaines hémopathies malignes ont aujourd’hui une incidence en augmentation dont l’origine ne relèverait ni d’un artéfact d’enregistrement, ni de modifications démographiques. C’est le cas de plusieurs hémopathies lymphoïdes pour lesquelles des travaux récents issus du consortium InterLymph ont montré une hétérogénéité des facteurs de risque selon leur sous‑type histologique sur un fond étiologique commun [28]. En effet, certains sous‑types de lymphomes sont associés à des facteurs de risque en lien avec l’immunité (antécédents de maladies auto‑immunes par exemple) comme le lymphome diffus à grandes cellules B ou le lymphome du MALT (ce qui est concordant avec les résultats obtenus dans le domaine de l’épidémiologie du VIH/sida ou des greffes d’organes) alors que d’autres ont peu d’associations avec des facteurs de risque connus mais ont davantage une origine génétique comme le démontrent les résultats des études d’associations pangénomiques récentes sur la leucémie lymphoïde chronique ou le lymphome folliculaire. L’existence de facteurs de risque d’origine environnementale et professionnelle est également avérée. Ces éléments montrent qu’il reste une large place pour la recherche étiologique sur ces maladies et les interactions entre facteurs environnementaux et génétiques.

Compte tenu du nouveau découpage des hémopathies malignes réalisé pour cette publication de l’incidence, les données de mortalité correspondantes ne sont pas disponibles. Pour autant, une publication récente de la survie nette en France sur la même période et selon la même classification des hémopathies malignes est disponible et une nouvelle parution est prévue pour 2020.

The NHS Patient Safety Strategy

Safer culture, safer systems, safer patients – July 2019

Summary

Patient safety has made great progress since the publication of To err is human 20 years ago but there is much more to do. The NHS does not yet know enough about how the interplay of normal human behaviour and systems determines patient safety. The mistaken belief persists that patient safety is about individual effort. People too often fear blame and close ranks, losing sight of the need to improve. More can be done to share safety insight and empower people–patients and staff –with the skills, confidence and mechanisms to improve safety. Getting this right could save almost 1,000 extra lives and £100 million in care costs each year from 2023/24. The potential exists to reduce claims provision by around £750 million per year by 2025.

Addressing these challenges will enable the NHS to achieve its safety vision; to continuously improve patient safety.To do this the NHS will build on two foundations: a patient safety culture and a patient safety system. Three strategic aims will support the development of both:

  • improving understanding of safety by drawing intelligence from multiple sources of patient safety information (Insight)
  • equipping patients, staff and partners with the skills and opportunities to improve patient safety throughout the whole system (Involvement)
  • designing and supporting programmes that deliver effective and sustainable change in the most important areas (Improvement).

The actions we –the NHS– will take under each of these aims are set out below.

Insight

The NHS will:

  • adopt and promote key safety measurement principles and use culture metrics to better understand how safe care is
  • use new digital technologies to support learning from what does and does not go well, by replacing the National Reporting and Learning System with a new safety learning system
  • introduce the Patient Safety Incident Response Framework to improve the response to and investigation of incidents
  • implement a new medical examiner system to scrutinise deaths
  • improve the response to new and emerging risks, supported by the new National Patient Safety Alerts Committee
  • share insight from litigation to prevent harm.

Involvement

The NHS will:

  • establish principles and expectations for the involvement of patients, families, carers and other lay people in providing safer care
  • create the first system-wide and consistent patient safety syllabus, training and education framework for the NHS
  • establish patient safety specialists to lead safety improvement across the system
  • ensure people are equipped to learn from what goes well as well as to respond appropriately to things going wrong
  • ensure the whole healthcare system is involved in the safety agenda.

Improvement

The NHS will:

  • deliver the National Patient Safety Improvement Programme, building on the existing focus on preventing avoidable deterioration and adopting and spreading safety interventions
  • deliver the Maternity and Neonatal Safety Improvement Programme to support reduction in stillbirth, neonatal and maternal death and neonatal asphyxial brain injury by 50% by 2025
  • develop the Medicines Safety Improvement Programme to increase the safety of those areas of medication use currently considered highest risk
  • deliver a Mental Health Safety Improvement Programme to tackle priority areas,including restrictive practice and sexual safety
  • work with partners across the NHS to support safety improvement in priority areas such as the safety of older people, the safety of those with learning disabilities and the continuing threat of antimicrobial resistance•work to ensure research and innovation support safety improvement.

Download/Read the full publication – The_NHS_Patient_Safety_Strategy_.pdf – on improvement.nhs.uk.