Les lobbies de la chimie sont hyperactifs à Bruxelles pour freiner la mise en place d’une réglementation restrictive sur l’usage des perturbateurs endocriniens. ET ils sont jusqu’ici victorieux ! Résultat : infertilité masculine galopante – un couple sur sept a des difficultés à procréer -, cancers hormonaux-dépendants (du sein ou de la prostate) ; diabète et l’obésité.
Lobbys: les commissaires européens (et leur équipe) vont-ils déclarer tous leurs rendez-vous?
Lobbys: les commissaires européens (et leur équipe) devront déclarer tous leurs rendez-vous. Info via Contexte.
Jean-Claude Juncker, Président de le Commission Européenne depuis le 27 juin 2014, veut rendre obligatoire la publication des rendez-vous entre les commissaires et les lobbys, ainsi que le registre de transparence.
A partir du 1er décembre, les commissaires devront déclarer toutes leurs prises de contacts avec les lobbys ou représentants de groupes d’intérêts. Les sujets évoqués lors de leurs échanges seront précisés dans les déclarations. Les publications se feraient après les rencontres, dans un délai qui est encore en discussion. Des exceptions à la règle sont à l’étude.
Sources et en savoir plus:
Lobbys : opération transparence à la Commission européenne, contexte, 19.11.2014.
Registre de transparence, ec.europa.eu, 18.09.2014.
Petits arrangements bruxellois entre amis du bisphénol A
” Exclusif – Qui veut la peau des perturbateurs endocriniens ? Certainement pas le lobby de la chimie, qui tente par tous les moyens de ralentir les travaux de la Commission européenne, chargée de régler leur sort. Plongée dans les coulisses d’un thriller belge, où les héros portent un costume-cravate et une mallette en cuir. ” …
Perturbateurs endocriniens : comment les empoisonneurs ont pris le pouvoir à Bruxelles .
Portrait-robot des suspects
Un vieux goût de tabac
Pressions et mauvais coups
Déluge d’e-mails
Festival de conflits d’intérêt
La Suède met la commission sous pression
DOCUMENTS EXCLUSIFS
Lisez Petits arrangements bruxellois entre amis du bisphénol A, EterraEco.net, 25-09-2014.
Michèle Rivasi dénonce le retard inacceptable de la commission européenne, chargée d’établir des critères de définition des perturbateurs endocriniens
Michèle Rivasi, Eurodéputée #EELV, fondatrice du CRIIREM, de la @CRIIRAD et de l’OVALE, intéressée par #santé, #environnement, #énergie #nucléaire, #gazdeschiste, #médicaments.
La Commission européenne, chargée d’établir des critères de définition des perturbateurs endocriniens, devait se positionner au plus tard, le 13 décembre 2013…
Michèle Rivasi, députée européenne EELV, fondatrice du @CRIIREM et la @CRIIRAD a appris que cette échéance ne sera pas tenue, et que la stratégie européenne risquait de ne jamais voir le jour. Michèle Rivasi dénonce ce retard inacceptable, alerte l’opinion publique sur le lobby de l’industrie pétro-chimique et encourage des actions de la société civile et des politiques contre le sabotage et l’instrumentalisation de la science qui se tient actuellement.
Stéphane Horel est journaliste indépendante spécialisée dans les conflits d’intérêts et les questions d’influence dans le domaine de la santé
Stéphane Horel est journaliste indépendante et documentariste
” Il n’est pas si courant de pouvoir observer en temps réel les manœuvres de lobbying de l’industrie pour influencer l’élaboration d’une politique publique périlleuse pour ses intérêts. La publication, par la Commission européenne, de la définition et des critères concernant les perturbateurs endocriniens (PE) est un cas d’école, car elle aura des conséquences économiques d’importance dans les domaines de la chimie, des pesticides, des biocides, mais aussi des cosmétiques ou de l’eau. La DG Environnement, qui devait se prononcer en décembre prochain, envisage maintenant de lancer une procédure d’évaluation d’impact (économique), qui repoussera de 6 à 8 mois la prise de définition. Il s’agissait d’une des revendications de l’industrie. ”
Face à l’influence des lobbies, la Commission Européenne doit clarifier sa position sur les perturbateurs endocriniens.
Le Réseau Environnement Santé s’étonne de la tournure que prennent les discussions sur la future réglementation des perturbateurs endocriniens. Alors que se confirme le non-respect de l’échéance d’élaboration des critères d’identification des perturbateurs endocriniens, fixée par les règlements biocides et pesticides de 2009 à fin décembre 2013, il semble que tous les coups soient permis pour tenter de déstabiliser les fondements mêmes de l’action européenne contre ces substances chimiques dangereuses pourtant qualifiées de “menace mondiale” par les plus hautes instances internationales.
Selon une enquête d’Environmental Health News, la quasi totalité – dix-sept sur dix-huit – des auteurs d’un éditorial controversé sur le projet de réglementation européenne des perturbateurs endocriniens sont liés à l’industrie. Ces dix-sept rédacteurs et rédacteurs en chef de plusieurs revues de toxicologie ont collaboré avec l’industrie chimique, pharmaceutique, cosmétique, et celles du tabac, des pesticides ou des biotechnologies. Certains ont bénéficié de financements d’associations industrielles. D’autres ont travaillé comme consultants ou conseillers…
